Ecoat : « Avec nos résines végétales, nous pouvons décarboner une peinture jusqu’à 40 % »
Vous pensez repeindre votre salon…. Avant de choisir votre couleur ou de comparer les prix, avez-vous regardé l’impact environnemental de votre peinture ? Dans Climat en Action, le podcast qui donne la parole à ceux qui agissent en faveur de la transition écologique et énergétique, Isabelle Albertalli, Directrice Climat de Bpifrance reçoit Olivier Choulet, cofondateur d’Ecoat. Une société à mission qui fait de la peinture un levier pour accélérer la décarbonation du bâtiment. Découvrez les trois enseignements majeurs de cet épisode.
1.La peinture biosourcée séduit de plus en plus
« Il y a une dizaine d’années, le biosourcé était encore une niche. Aujourd’hui, 65 % des consommateurs souhaitent acheter de la peinture responsable, un chiffre qui continue de croître chaque jour. » Avec l’émergence de nouvelles résines biosourcées, le domaine de la peinture murale amorce une transformation profonde. Pour les fabricants de peinture, se positionner sur ce créneau n’est pas seulement un choix écologique : c’est un levier de différenciation stratégique. « Les fabricants qui adoptent tôt la peinture biosourcée affichent souvent une croissance plus dynamique, répondant à la forte demande de consommateurs soucieux de leur impact environnemental ».
2. Tout est une question de résine
« On peut changer beaucoup d’aspects d’une peinture, mais tant qu’on utilise une résine fossile, on ne décarbone pas réellement. C’est elle qui concentre l’essentiel des émissions. » L’enjeu est donc de repenser la formulation depuis sa base. « On va réapprendre à faire sans pétrole, sans énergies fossiles, comme ce que l’on savait faire avant. Les grottes de Lascaux, c’était des pigments. » Les résines biosourcées permettent de réduire l’empreinte carbone pouvant aller jusqu’à 40 %, tout en conservant résistance, adhérence et durabilité. « Quand on remplace une résine issue du pétrole par une résine issue de la biomasse, ce n’est pas un détail : c’est un changement d’ordre de grandeur dans l’impact carbone. »
3. La France, en tête de l’innovation
« L’Europe est clairement en tête de gondole sur la peinture murale décarbonée. Et la France est probablement le pays le plus avancé. » Comment l’expliquer ? « On est un pays d’ingénieurs, donc dès qu’il y a une curiosité, on regarde et à partir du moment où il y en a un ou deux qui le font, tout le monde le suit derrière. » Aujourd’hui, la plus grande barrière au développement du secteur reste le manque de réglementations en matière de décarbonation. Olivier Choulet en appelle aux politiques : décarboner nos murs, c’est aussi peindre l’avenir.
Les innovations d’Ecoat, les attentes des consommateurs et les freins de l’industrie : tout est à retrouver dans l’épisode complet du podcast.
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