RATP, SNCF, Schneider Electric, Groupe Seb : la décarbonation dans les grands groupes au révélateur

Le 15/12/2025
4 min

« Climat cherche patrons militants. » En Vert et en Région, l’événement itinérant organisé par le Coq Vert, était de passage à Lyon. L’occasion pour plusieurs entreprises de la communauté basées en Auvergne-Rhône-Alpes d’échanger avec quelques-uns des fleurons de l’industrie tricolore, à l’image de Schneider Electric, SNCF, RATP et le Groupe Seb. Une journée axée sur la compréhension des enjeux de décarbonation de ces grands donneurs d’ordre vis-à-vis de leurs fournisseurs et sous-traitants. 

En Vert et en Région avec le scope 3 dans le viseur 

En ce mercredi 26 novembre, l’Embarcadère de Lyon avait réuni quelques-uns des plus grands groupes français, ainsi que des entreprises engagées dans la transition écologique et énergétique. Le but ? Favoriser les échanges sur les enjeux relatifs au scope 3 qui représente les émissions indirectes, telles que l’extraction de matériaux achetés par l’entreprise pour la réalisation du produit ou les émissions liées au transport des salariés et des clients venant acheter le produit. Avec plusieurs objectifs à la clé : mieux comprendre les exigences et orientations des politiques d’achats responsables des grands donneurs d’ordre, identifier des opportunités de collaboration pour les PME et ETI, et enfin partager les bonnes pratiques et leviers d’actions afin de répondre aux attentes environnementales croissantes. 

Un format simple mais ambitieux qui a favorisé les rencontres et les échanges entre grands groupes et Coqs Verts, mais aussi entre membres de la communauté. Tout ce beau monde avait été reçu dans la matinée par Éric Pisani, PDG de Clayens, groupe qui porte des objectifs ambitieux sur les scopes 1, 2 et 3, et a qui notamment réussi à calculer un poids carbone par pièce, y compris à l’international.

L’après-midi a donné lieu à des échanges, autour de tables rondes, notamment sur le sujet des critères que les grands donneurs d’ordre mettent dans leurs achats. Avec plus de 130 participants, la communauté du Coq Vert a réussi à créer un espace de synergie, ouvrant de futurs partenariats ainsi que de nouvelles perspectives d’actions, suscitant des réflexions concrètes afin d’accélérer la transition écologique au sein des PME et ETI industrielles. 

Décarboner en impliquant l’ensemble de la chaîne de valeur : l’exemple de la RATP 

Décarboner l’ensemble de la chaîne de valeur, tout un programme lorsque l’on officie à la RATP (Régie autonome des transports parisiens) à l’image de Daniel Ruston, directeur des achats et de la logistique au sein de l’entreprise. Son plus grand défi en termes de décarbonation ? « Il y en a deux avec l’énergie d’un côté et l’infrastructure de l’autre », détaille-t-il. La première des vertus étant de réduire, d’après lui, la consommation d’énergie électrique. Un objectif que la RATP s’est engagé à relever à hauteur de – 15 % sur 10 ans. « Réduire les gaz à effet de serre, en passant aux véhicules électriques, a été essentiel, ajoute Daniel Ruston. Par la suite, nous nous sommes attachés à connaître la nature de l’électricité consommée par notre groupe et sommes passés à 15 % d’énergie renouvelables achetée avec du solaire et de l’éolien notamment. » 

Et ça fonctionne. Aujourd’hui, la consommation d’énergie du transport urbain de Paris est équivalent à la ville de Bordeaux. Concernant la partie infrastructure, le directeur des achats et de la logistique de la RATP l’a travaillé avec ses différents fournisseurs au sein de l’alliance des industriels et de l’ingénierie des réseaux ferrés, en compagnie de la SNCF notamment, afin de produire de la structure décarbonée au sein de la filière. 

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